"plic ploc, plic ploc
plic , ploc, plic, ploc ....j'écoute la pluie"....
Il pleut à Shanghai. La saison des typhons.. Il pleut et il fait moite. Shanghai , la tumultueuse, se calme. Les chantiers sont déserts. Les pelleteuses immobiles sur leur tas de terre laissent apercevoir dans leur cabine vide un petit poster de femme"barbie" .Les ouvriers dorment dans leur algécos à quelques mètres.
Dans les rues, c'est un ballet de couleurs: bleu, vert , rouge, rose; ou jaune. Chacun a revetu sa cape de pluie. Les vélos s'entrecroisent, les couleurs se mélangent. Sous ma cape de pluie jaune, un masque sur le nez et la bouche, je passe incognito parmi les Chinois.. J'aime bien la pluie à Shanghai...
Chaque matin, sur mon vélo, je traverse la ville pour aller en cours. Chaque jour une nouvelle histoire sous mes yeux. Je prends le lilong qui se trouve derriere chez nous. c'est une petite "ruelle"piétonne qui donne sur des petites maisons. Je fonce pour rejoindre la rue et je retrouve le flot des voitures, scooters et vélos.
Le feu: à chaque croisement ou feu , un officier de la circulation ..Il me fait signe de stopper. normal, c'est rouge. Parfois, il fait passer au rouge, alors?????C'est la Chine!!!
Je traverse , des vélos arrivent devant, il faut passer à travers le flot, et croiser chaque vélo.Je slalome.
Une femme avec sa petite pelle et son balai sort de chez elle en pyjama. Elle va mettre ses ordures dans le caniveau . Puis va prendre son linge qui sèche sur des cintres suspendus au fil électrique.
Un petit tabouret sur lequel repose un petit service à thé attend les joueurs de majhong. Le petit vendeur de ticket pour garer sa voiture fait un petit roupillon sur sa chaise en osier pendant que la balayeuse agite son gand balai de fin roseau pour faire voler les feuilles d'automne.
Dans le parc, à 8h00, c'est deja l'heure de la danse. les petits vieux se déhanchent, tapent des pieds ou des mains sur des musiques campagnardes; plus loin, c'est le coin de ceux qui s'adonnent au tai Chi.
A la station service d'a coté, il y a toujours des gars en train de faire reluire la carosserie d'une ferrari pendant que la jeune proprietaire papote au telephone.
J'arrive wanping lu. La c'est le nuage de poussière, le slalom géant entre les trous et les bosses. On frole les bus et les bouches d'egouts ouvertes. J'ai des trucs dans les yeux. Il me faudrait aussi un masque pour les yeux!... Heureusement, mon ipode enchaine sur " c'est extra!", alors ça fait relativiser.
Au feu, j'aperçois un homme sur un scooter transformé en side-car...Dans la petite "cabane" sur roue, deux petits garçons! Rigolo! C'est " extra"!
J'arrive à l'hopital Long Hua où les effluves de pharmacopée se deversent jusque sur les trottoirs. ça sent les decoctions.. Des vendeurs de médocs douteux etalent leurs boites cornées sur le petit muret.
Je suis arrivée. Je colle mon vélo aux autres comme le veut la coutume. j'enlève la cape de pluie, le masque et l'ipode...me voila arrivée à la fac où je me sers un verre de thé avant de rejoindre ma salle de classe sur-climatisée.
c'est extra!